LE VICE-PRÉSIDENT AMÉRICAIN MET EN GARDE CONTRE LA PERSÉCUTION DES MINORITÉS EN SYRIE APRÈS LES RÉCENTS MASSACRES

Le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, a exprimé sa vive inquiétude face aux informations faisant état de violences ciblées contre des groupes minoritaires en Syrie, qualifiant la situation de « massacre potentiellement horrible » et soulignant la nécessité d'agir de toute urgence.

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Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement intérimaire syrien, dirigé par des factions islamistes, a lancé une répression meurtrière sur la côte syrienne. Près de 1 500 civils, principalement chrétiens et alaouites, ont été tués, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui a fait état d'une cinquantaine de massacres distincts orchestrés par les forces gouvernementales, les loyalistes et les djihadistes étrangers.

Dans une interview accordée à Fox News le 14 mars, M. Vance a déclaré que l'administration du président Donald Trump s'efforçait de déterminer l'ampleur réelle des violences, se demandant s'il s'agissait d'incidents isolés ou d'une campagne plus vaste de persécution de masse.

« La situation s'annonce vraiment désastreuse, et nous essayons de déterminer précisément son ampleur : s'agit-il d'un phénomène limité à ce que nous voyons sur les réseaux sociaux ou s'il s'agit d'un génocide de masse », a-t-il déclaré.

Vance a attribué l'aggravation de la crise à la montée en puissance d'éléments radicaux en Syrie, critiquant les politiques américaines passées qui ont enhardi les factions islamistes.

« Malheureusement, lorsque l'Amérique encourage ces soi-disant rebelles à prendre le contrôle d'un pays, ce sont les minorités religieuses, en particulier les chrétiens, qui en souffrent le plus. Nous ne voulons pas qu'une autre communauté chrétienne disparaisse de la surface de la terre », a affirmé Vance.

Le vice-président a également confirmé que Washington avait déjà engagé des démarches diplomatiques pour assurer la protection des communautés vulnérables, notamment les chrétiens et les druzes. Il a exclu toute intervention militaire, mais a souligné l'importance de mobiliser des outils diplomatiques et économiques pour préserver les minorités historiques de Syrie.

« Nous discutons avec nos alliés. Nous travaillons déjà en coulisses pour obtenir la protection des minorités. Mais c'est véritablement scandaleux », a-t-il déclaré. Vance a ensuite établi une comparaison avec l'Irak, où l'invasion menée par les États-Unis en 2003 a contribué à décimer l'une des plus anciennes populations chrétiennes du monde.

« Quelle que soit votre opinion sur la guerre en Irak, elle a entraîné la destruction d'une ancienne communauté chrétienne. Nous ne pouvons pas permettre que cela se reproduise », a-t-il averti.

Le gouvernement intérimaire syrien a tenté d'esquiver ses responsabilités en annonçant la fin de toutes les opérations sur la côte, puis en créant une commission d'enquête. Malgré cela, les massacres et les nombreuses violations visant les minorités se poursuivent.

Les massacres ont jusqu'à présent déplacé au moins 10 000 civils vers le gouvernorat de Baalbek-Hermel, dans l'est du Liban, et plus de 8 000 autres ont trouvé refuge sur la base aérienne russe de Khmeimim, près de la ville de Jableh, à Lattaquié. Les Alaouites constituent la majorité des personnes déplacées.

En l'absence d'implication militaire directe, il est difficile de savoir comment les États-Unis pourraient protéger les minorités en Syrie. Collaborer avec la Russie, qui exerce également une forte influence en Syrie, pourrait être une solution. Les deux parties ont déjà manifesté leur volonté de collaborer sur ce sujet lors de l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies, le 14 mars, d'une déclaration rédigée par elles contre les récentes violences sur les côtes syriennes.