Quelles sont les Propositions de paix actuellement sur la table pour l'Ukraine ?
- Philippe Buffon
- 29 mars
- 3 min de lecture
Aujourd’hui, le 29 mars 2025, la situation en Ukraine reste tendue, avec des développements récents autour des propositions de paix qui reflètent les positions divergentes des principaux acteurs. Voici un résumé des dernières nouvelles et des propositions de paix actuellement discutées, basé sur les informations disponibles :
Quoi de neuf aujourd’hui en Ukraine ?
Proposition russe via Poutine : Selon des posts récents sur X, Vladimir Poutine aurait proposé de placer l’Ukraine sous un mandat de l’ONU pour organiser de nouvelles élections, une idée qui viserait à stabiliser le pays sous supervision internationale. Cependant, Volodymyr Zelensky aurait rejeté cette proposition, ce qui indique un fossé persistant entre les visions russe et ukrainienne pour mettre fin au conflit.
Contexte militaire et diplomatique : Les combats se poursuivent, notamment dans l’est de l’Ukraine, où la Russie maintient une pression militaire. Parallèlement, des efforts diplomatiques sont en cours, impliquant les États-Unis, la Russie et certains pays européens, bien que les positions restent divergentes.
Propositions de paix actuellement sur la table
Proposition russo-américaine (influence de Trump) :
Depuis le retour de Donald Trump à la présidence américaine, des négociations ont émergé, notamment une proposition de cessez-le-feu de 30 jours, initialement discutée en mars 2025 lors de pourparlers en Arabie saoudite. Cette trêve inclurait des garanties comme la non-adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et la reconnaissance des "nouvelles réalités territoriales" (annexion par la Russie de la Crimée et de quatre régions ukrainiennes).
Les États-Unis semblent pousser pour une désescalade rapide, avec une suspension potentielle de l’aide militaire à l’Ukraine pour forcer un accord, bien que cela ait suscité des tensions avec Zelensky.
Initiative franco-britannique et européenne :
La France et le Royaume-Uni, soutenus par d’autres pays européens, proposent un cessez-le-feu suivi d’un déploiement de "forces de réassurance" en Ukraine pour garantir un éventuel accord de paix. Cette force ne serait pas une mission de maintien de la paix classique, mais viserait à dissuader une agression russe future. Emmanuel Macron a évoqué cette idée lors d’une réunion le 27 mars 2025 à l’Élysée.
Les Européens insistent sur une "paix juste et durable" qui respecte la souveraineté ukrainienne, contrairement à la vision russo-américaine qui accepte certaines concessions territoriales.
Position ukrainienne (Zelensky) :
Zelensky rejette toute proposition impliquant une perte significative de souveraineté ou de territoires. Il insiste sur une paix diplomatique qui inclut des garanties de sécurité solides, comme une armée ukrainienne forte et un soutien international, et refuse des scénarios comme une démilitarisation ou un mandat onusien imposé par la Russie.
Il a également critiqué les "manipulations" de Poutine, estimant que Moscou cherche à gagner du temps pour renforcer ses positions militaires.
Rôle de l’ONU :
L’ONU continue de plaider pour une paix respectant la Charte des Nations Unies, c’est-à-dire la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Cependant, la proposition de Poutine d’un mandat onusien pourrait être une tentative de contourner cette position en plaçant l’Ukraine sous une administration transitoire, une idée qui n’a pas encore de soutien clair au sein du Conseil de sécurité.
Analyse et perspectives
Les propositions reflètent des priorités conflictuelles : la Russie et les États-Unis (sous Trump) cherchent une sortie rapide du conflit, quitte à céder aux exigences russes, tandis que l’Ukraine et l’Europe privilégient une solution protégeant Kiev à long terme.
La rejection par Zelensky de la proposition russe d’un mandat onusien, mentionnée aujourd’hui sur X, souligne son refus de toute solution perçue comme une capitulation. Cela pourrait compliquer les efforts diplomatiques, surtout si les États-Unis et la Russie continuent de marginaliser les Européens dans les négociations.
En résumé, ce 29 mars 2025, aucune proposition de paix ne fait consensus. Les discussions oscillent entre une trêve pragmatique portée par Washington et Moscou, et une vision plus ambitieuse défendue par Kiev et ses alliés européens, dans un climat où les actions militaires restent un levier majeur pour toutes les parties.
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