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Quelles sont les réactions de la presse ukrainienne aux négociations de Riyad ?

  • Photo du rédacteur: Philippe Buffon
    Philippe Buffon
  • 25 mars
  • 3 min de lecture

Réactions de la presse ukrainienne aux négociations sur l'Ukraine du 24 mars 2025 à Riyad, en Arabie saoudite, basée sur les tendances éditoriales des principaux médias ukrainiens (comme Kyiv Independent, Ukrainska Pravda, NV, ou Hromadske), leur couverture passée du conflit, et le contexte actuel au 25 mars 2025.

1. Soulagement teinté de méfiance

La presse ukrainienne, notamment Ukrainska Pravda et Kyiv Independent, a probablement exprimé un soulagement prudent face aux pourparlers russo-américains et ukraino-américains de Riyad, qui ont abouti à une proposition de trêve partielle de 30 jours. Ces médias ont pu saluer l’implication des États-Unis comme un signe que l’Ukraine n’est pas abandonnée, surtout après la levée de la suspension de l’aide militaire américaine le 11 mars. Cependant, ce soulagement est presque certainement accompagné d’une méfiance profonde envers la Russie. Un éditorial de Kyiv Independent pourrait avoir repris des sentiments exprimés récemment sur X (par exemple, le 16 mars), où des sources ukrainiennes insistent sur des "lignes rouges" comme le retour des enfants déportés et l’interdiction de nouvelles pertes territoriales, reflétant une crainte que la trêve ne soit qu’une pause tactique pour Moscou.

2. Critique de l’exclusion européenne et du rôle américain

Des publications comme NV ou Hromadske, souvent critiques des dynamiques internationales, ont peut-être déploré l’exclusion initiale des Européens des négociations, y voyant un affaiblissement de la solidarité occidentale. Elles ont pu souligner que l’Ukraine dépend désormais largement des États-Unis, ce qui renforce la perception d’une perte d’autonomie dans le processus. Ukrainska Pravda a probablement interrogé la fiabilité des promesses américaines sous Trump, rappelant les tensions passées (comme la confrontation à la Maison Blanche le 28 février 2025) et le risque que Washington impose un accord défavorable à Kiev pour satisfaire Moscou.

3. Focus sur les conditions ukrainiennes

La presse a dû insister sur les priorités de l’Ukraine dans ces négociations. Kyiv Independent, par exemple, a peut-être mis en avant les déclarations de Zelensky et d’Andriy Yermak, qui ont accepté la trêve de 30 jours tout en exigeant des garanties de sécurité américaines et la protection des infrastructures critiques. Un éditorial pourrait avoir averti que sans un retrait russe de Koursk ou des concessions sur la mer Noire, cette trêve serait perçue comme une capitulation déguisée. Des références à la frappe sur Soumy le 24 mars (88 blessés) ont probablement servi à illustrer le scepticisme envers les intentions russes, avec des titres comme "La Russie parle de paix mais frappe encore" (hypothétique mais plausible).

4. Divisions internes et débats

Les médias ukrainiens reflètent souvent des perspectives variées. NV ou Hromadske ont pu donner la parole à des voix nationalistes critiquant toute négociation avec Moscou, arguant que seule une victoire militaire totale est acceptable. En revanche, des analystes dans Ukrainska Pravda ont peut-être adopté un ton plus pragmatique, reconnaissant l’épuisement des ressources ukrainiennes et la nécessité d’une pause, même temporaire. Cette tension interne a dû transparaître dans les éditoriaux, avec des appels à l’unité nationale face à une Russie perçue comme inflexible.

5. Appel à la vigilance

Enfin, la presse ukrainienne a probablement exhorté la population et les alliés à rester vigilants. Kyiv Independent a pu écrire que "la balle est dans le camp de Moscou" (reprenant Zelensky), mais que l’histoire montre que la Russie viole souvent les accords (ex. Minsk). Un éditorial de Hromadske pourrait avoir insisté sur le besoin de garanties internationales solides, voire d’une présence de casques bleus, pour éviter que cette trêve ne profite qu’à Poutine.

Conclusion

La réaction de la presse ukrainienne aux négociations du 24 mars 2025 est probablement un mélange d’espoir fragile, de scepticisme envers la Russie, et d’inquiétude face à une possible marginalisation de l’Ukraine dans les décisions finales. Les éditoriaux ont dû osciller entre un soutien conditionnel à la trêve et une ferme défense des intérêts nationaux, dans un climat de défiance historique.

 
 
 

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